Le 5 juillet 1962,
Oran
Oran
Témoignage de sa mère Mme Rodriguez.
Le 5 juillet 1962, mon fils, Félix, âgé de 23 ans et son futur beau-frère âgé de 12 ans, revenaient de la pêche vers 16 heures. Ils allaient rentrer dans l’immeuble quand une voiture s’est arrêtée à leur hauteur et ils ont fait rentrer mon fils de force dans la voiture. Le petit Georges est monté à la maison. Il ne pouvait plus parler tellement il était angoissé, puis il nous a expliqué ce qui s’était passé.
Le lendemain, nous avons commencé les recherches (car à 16 heures il y avait le couvre-feu, on ne pouvait pas sortir) partout où il y avait des prisonniers, chez les militaires et chez les indigènes. On a donné des photos de mon fils, au consulat, à la Croix-Rouge. Durant une semaine, on a fait tous les endroits que l’on nous indiquait. Sans résultat. Fin juillet, nous sommes rentrés en France. Nous avons continué les recherches (journaux, Croix-Rouge en Suisse, association de Pied-Noirs à Grenoble), toujours sans résultat.