Archives des Disparus avant le 19 mars 1962 - Cercle Algérianiste https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/category/temoignage-memorial-des-disparus/disparus-avant-le-19-mars-1962/ Sauvegarder, défendre, transmettre l'histoire et la mémoire des Français d'Algérie Wed, 18 Jan 2023 16:49:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/wp-content/uploads/logo-favico-100x100.png Archives des Disparus avant le 19 mars 1962 - Cercle Algérianiste https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/category/temoignage-memorial-des-disparus/disparus-avant-le-19-mars-1962/ 32 32 Salvator Charles Azzopardi https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/salvator-charles-azzopardi/ Wed, 18 Jan 2023 16:49:13 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4477 En juin-1959,Sur la route entre Sétif et Bordj-Bou-Arreridj Témoignage de sa cousine Denise Deltel. Je me permets de vous adresser cette missive, afin de vous signaler la disparition de mon cousin M. Salvator Charles Azzopardi, enlevé par le F.L.N., sur la route entre Sétif et Bordj-Bou-Arreridj en juin-1959. Sa pauvre mère est décédée à Paris, […]

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En juin-1959,
Sur la route entre Sétif et Bordj-Bou-Arreridj

Témoignage de sa cousine Denise Deltel.

Je me permets de vous adresser cette missive, afin de vous signaler la disparition de mon cousin M. Salvator Charles Azzopardi, enlevé par le F.L.N., sur la route entre Sétif et Bordj-Bou-Arreridj en juin-1959. Sa pauvre mère est décédée à Paris, heureuse et sereine, mais pratiquement ruinée par une soi-disant voyante qui lui faisait croire presque tous les mois, à l’aide de son pendule, que son fils était vivant, prisonnier, mais qu’il allait bientôt revenir vivre auprès d’elle. Elle y a cru jusqu’à la fin.

Salvator Azzopardi, 34 ans

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Louis Barthe https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/louis-barthe/ Wed, 18 Jan 2023 16:35:50 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4463 Le 8 février 1957,Sur sa propriété de Turenne Témoignage de son épouse, Renée Barthe, née Dablanc. Je vous signale la disparition de mon époux, Louis Barthe, le 8 février 1957 à Turenne – région de Tlemcen – sur notre propriété, alors qu’il était occupé à la taille de la vigne avec ses ouvriers. Deux enfants […]

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Le 8 février 1957,
Sur sa propriété de Turenne

Témoignage de son épouse, Renée Barthe, née Dablanc.

Je vous signale la disparition de mon époux, Louis Barthe, le 8 février 1957 à Turenne – région de Tlemcen – sur notre propriété, alors qu’il était occupé à la taille de la vigne avec ses ouvriers. Deux enfants au foyer : une fille née en 1948, un garçon né en 1953.

Je suis restée jusqu’à l’indépendance en Algérie, m’efforçant vainement d’obtenir des nouvelles de mon époux.

Seul fait concret-: les gendarmes avaient retrouvé quelques vêtements sur les lieux de sa disparition.

Louis Barthe avait 32 ans.

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Salvador Blanes https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/salvador-blanes/ Wed, 18 Jan 2023 16:34:24 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4461 Le 1er septembre 1958,Sur la route entre Trolard Taza et Téniet-el-Haad Témoignage de son fils René Blanes. En raison de sa qualité d’entrepreneur de transports publics gérant un parc de deux camions remorques de 20 tonnes chacun (l’activité économique liée aux transports dans la région de Téniet-el-Haad ayant été rapidement réduite du fait des événements), […]

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Le 1er septembre 1958,
Sur la route entre Trolard Taza et Téniet-el-Haad

Témoignage de son fils René Blanes.

En raison de sa qualité d’entrepreneur de transports publics gérant un parc de deux camions remorques de 20 tonnes chacun (l’activité économique liée aux transports dans la région de Téniet-el-Haad ayant été rapidement réduite du fait des événements), mon père a ressenti la nécessité d’utiliser des chauffeurs arabes pour maintenir un minimum d’activités. Or, il se trouve que le matin du 1er-septembre 1958, un des chauffeurs ne s’est pas rendu au travail pour exécuter un transport de céréales depuis une ferme localisée sur la route de Trolard Taza à une quinzaine de kilomètres de Téniet, ce transport étant prévu sans escorte militaire. C’est donc mon père, Salvador Blanes qui a pris le volant pour effectuer le voyage prévu. Sur le chemin du retour, lors du passage à gué d’un oued qui se faisait pratiquement au pas (le pont ayant été dynamité et par conséquent hors-service), un groupe de fellaghas en embuscade lui a intimé l’ordre, sous la menace de fusils et mitraillettes, de conduire le camion et sa remorque lourdement chargés de sacs d’orge sur la piste voisine de telle sorte qu’ils ne soient plus visibles de la route. Une fois à l’arrêt, plusieurs rafales de mitraillettes ont été tirées dans le réservoir de gas-oil et le feu fut allumé au moyen de chiffons imbibés de carburant. Petit à petit le feu s’est propagé et a embrasé l’ensemble du camion et son chargement sous les yeux de mon père et de l’ouvrier qui l’accompagnait (c’est de ce dernier que je tiens le récit de l’embuscade). Par la suite, les fellaghas ont emmené mon père avec eux lors de leur repliement dans les montagnes voisines et ont chargé son ouvrier d’aller donner l’alerte au village qui se trouvait à une dizaine de kilomètres environ. Ce laps de temps devait leur permettre de s’éloigner suffisamment en des lieux inaccessibles autrement que par la marche à pied. Une fois l’alerte donnée vers midi, les autorités civiles et militaires ont été avisées et une opération de recherche sur les lieux de l’embuscade a été déployée dès l’après-midi par l’armée locale, sans résultat probant, pas plus que les opérations militaires effectuées dans le secteur au cours des jours suivants. C’est ainsi qu’a pris date l’enlèvement de Salvador Blanes, âgé de 53 ans à l’époque, sur la route reliant le village de Trolard Taza à Téniet-el-Haad. Au cours des jours qui suivirent l’enlèvement, un espoir animait la vie quotidienne du milieu familial, des proches et des autorités qui, en fonction des renseignements recueillis et sans trace de dépouille mortelle, nourrissaient une hypothèse de retour, ce scénario s’étant produit ailleurs… Puis ce fut la période des rumeurs… L’on nous rapportait de-«-source sûre-» avoir vu dans tel ou tel djebel, un groupe de fellaghas avec un prisonnier français… qui était préposé aux corvées de cuisine et au portage à dos d’homme de matériels divers-!…Au niveau familial, nous avions décidé de poursuivre l’exploitation de l’entreprise – ne serait-ce, en cas de retour du disparu, que pour lui témoigner que le fruit de sa vie de travail n’avait pas été délaissé sans combattre. Hélas, ce sursaut fut voué à l’échec après avoir subi un nouvel attentat sur le second camion de l’entreprise (tentative d’incendie lors d’une embuscade avortée en raison de l’arrivée d’une patrouille militaire)… C’est en définitive, après maints déboires, que s’est présentée l’offre d’achat, à vil prix, de l’entreprise de mon père disparu, par un arabe affairiste, sévissant dans le milieu du transport… Vint ensuite l’arrachement définitif de nos racines en laissant nos morts et disparus sur une terre dont le souvenir reste profondément présent dans nos mémoires…

Salvador Blanes avait 53 ans.

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Paul Bonhomme https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/paul-bonhomme/ Wed, 18 Jan 2023 16:32:15 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4459 Le 28 août 1957,Aux environs d’Azazga Témoignage de son frère, Roger Bonhomme. Je vous transmets le dossier de mon frère Paul Bonhomme, disparu le 28 août 1957. Caporal-chef au 27e bataillon de Chasseurs alpins, près d’Azazga en Kabylie. En revenant de passer sa visite médicale de libération, l’escorte est tombée dans une embuscade, et mon […]

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Le 28 août 1957,
Aux environs d’Azazga

Témoignage de son frère, Roger Bonhomme.

Je vous transmets le dossier de mon frère Paul Bonhomme, disparu le 28 août 1957. Caporal-chef au 27e bataillon de Chasseurs alpins, près d’Azazga en Kabylie.

En revenant de passer sa visite médicale de libération, l’escorte est tombée dans une embuscade, et mon frère fut fait prisonnier par les rebelles. Il écrivit sous leur dictée une lettre à mon père, nous faisant savoir qu’il était prisonnier, ce qui nous redonnait espoir. C’est peut-être à la suite de cette lettre qu’un mandat d’arrêt a été délivré par la France, le considérant comme déserteur. Après plusieurs interventions de notre part, ni l’État français, ni la Croix Rouge Internationale ne nous ont été utiles. Mon père est mort de chagrin et nous n’avons jamais récupéré les affaires personnelles de mon frère. Il aura fallu quarante-cinq ans pour, qu’enfin, après l’intervention de l’U.M.A.C. de la Londe-les-Maures du Var et de l’Union Fédérale, nous recevions en date du 14-juin 2002, la notification que mon frère était mort pour la France, par décision du 10-décembre 1964 n°-788 MA/PC.7/EC. Voici le triste déroulement des faits concernant la disparition d’un être aimé, déshonoré et oublié par les autorités.

Lettre écrite par le disparu à son père (sous la dictée des rebelles du F.L.N.).

Cher Papa,

Il vous sera surprenant de lire une lettre que je vous écris du maquis… Ne vous inquiétez pas, je suis sain et sauf d’abord. Je voudrais bien vous raconter, comme je devine vos désirs et vos pensées, comment s’est passée ma mésaventure… De retour d’une opération, notre section fut attaquée en cours de route, précisément avant d’arriver au camp, par un fort contingent de l’Armée de Libération Algérienne (A.L.N.). Les premières rafales d’armes automatiques (ils disposent de plus de trois F.M. et de plusieurs armes semi-automatiques) furent très meurtrières. La puissance de feu dont ils disposaient avait interdit toute riposte de notre part. Plusieurs soldats furent atteints. Certains moururent sur le coup, d’autres furent grièvement blessés. Les survivants fuyaient sans pouvoir opposer la moindre résistance. Tapi à l’intérieur de mon camion, j’assistais à la fusillade, impuissant, interdit. Soudain, les hommes de l’Armée Algérienne firent assaut et dans un laps de temps très court, je me retrouvais prisonnier. Les maquisards m’intiment l’ordre de les suivre. J’étais étonné parce que je pensais être abattu sur le champ. Nos officiers nous l’avaient maintes fois affirmé. Eh bien, c’est faux… Je ne fus pas abattu. Au contraire, les hommes de l’Armée Algérienne, m’invitèrent dans un français correct à les accompagner pour être présenté à leur chef…
Paul Bonhomme, 22 ans

 

 

 

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Pierre Calmon https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/pierre-calmon/ Wed, 18 Jan 2023 16:28:29 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4457 Le 20 août 1961,Boufarik Témoignage de son épouse, Marguerite Calmon. Inutile de vous dire quelle est ma douleur immense de revivre cet affreux drame que je vis depuis quarante-trois ans avec mes enfants. Mon mari et moi sommes Pieds-Noirs. Nous avions une propriété à Boufarik dans la plaine de la Mitidja et nous étions heureux […]

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Le 20 août 1961,
Boufarik

Témoignage de son épouse, Marguerite Calmon.

Inutile de vous dire quelle est ma douleur immense de revivre cet affreux drame que je vis depuis quarante-trois ans avec mes enfants. Mon mari et moi sommes Pieds-Noirs. Nous avions une propriété à Boufarik dans la plaine de la Mitidja et nous étions heureux avec nos trois enfants, lorsque ce jour du 20-août 1961, fut un affreux drame pour nous.

Ce dimanche soir, à 6-heures, nous étions dans notre maison, mon mari lisait son journal, et moi j’étais dans une chambre pour allaiter mon fils qui avait six mois lorsque, brusquement, un groupe de cinq musulmans en tenue de paras, a fait irruption dans notre maison-; ils se sont dirigés tout de suite vers mon mari et lui ont attaché les mains derrière le dos, mais ne l’ont pas bousculé. Je me suis approchée de mon mari avec mon fils dans les bras et là, ils ont dirigé une mitraillette vers moi en me demandant de leur remettre toutes les armes que nous avions, puis ils ont fouillé la maison et ont arraché les fils du téléphone. Ensuite, ils sont repartis en emmenant mon mari avec eux. Dans des moments comme ceux-là, on ne réalise pas ce qui vous arrive. Je l’ai suivi, mon fils toujours dans les bras et ma fille de cinq ans près de moi (ma fille aînée de sept ans n’était pas avec nous ce jour-là). Ils partaient dans une orangeraie que nous avions près de la maison et je les suivais toujours, quand un musulman s’est retourné vers moi, pour me demander de m’en aller, sinon « il me descendait ». Quand mon mari a entendu cette phrase, il s’est retourné vers moi en me disant : « retourne à la maison, fais leur confiance » (car quand ils l’ont emmené, ils m’ont répondu qu’ils le relâcheraient). Personne à part moi, ne peut savoir ce qui nous arrive à ce moment-là, alors j’ai mis mes deux enfants dans la voiture et je suis partie à la gendarmerie du village pour porter plainte, mais les gendarmes ont mis beaucoup de temps pour revenir à la ferme avec moi. Vous pensez que les ravisseurs étaient déjà loin dans la nature. C’est affreux d’avoir à se remémorer cette terrible tragédie, mais j’espère que la France ne tardera pas à nous dire au bout de quarante ans, ce que tous ces disparus sont devenus pour pouvoir un jour enfin, faire mon deuil. De vivre comme cela, sans savoir, c’est horrible et personne ne peut comprendre cette douleur que j’aurai jusqu’à la fin de mes jours…

Pierre Calmon avait 34 ans.

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Paul Debrincat https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/paul-debrincat/ Wed, 18 Jan 2023 16:26:21 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4450 Septembre 1958,Aux environs de Collo Témoignage de son ami Paul Isel. Paul Debrincat avait 20 ans. Il habitait Collo, petit port du Constantinois, où il était instructeur dans l’enseignement primaire depuis un an. Brun, de type méditerranéen, c’était le-«-beau gosse-» qui faisait tourner la tête de toutes les filles. Comme dans beaucoup d’autres villes et […]

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Septembre 1958,
Aux environs de Collo

Témoignage de son ami Paul Isel.

Paul Debrincat avait 20 ans. Il habitait Collo, petit port du Constantinois, où il était instructeur dans l’enseignement primaire depuis un an. Brun, de type méditerranéen, c’était le-«-beau gosse-» qui faisait tourner la tête de toutes les filles. Comme dans beaucoup d’autres villes et villages de cette région particulièrement dangereuse, il était interdit de sortir de l’agglomération. Même les convois militaires étaient souvent attaqués. Le seul espace de liberté, c’était la mer… Paul, ou plutôt-«-Paulo-» comme on l’appelait, profitait à fond de cette possibilité d’évasion. C’était un adepte de la chasse sous-marine, et il avait l’habitude d’explorer toute la côte à la recherche de dorades ou de mérous, s’aventurant souvent bien au-delà des limites autorisées. Un jour de septembre-1958, alors qu’épuisé par des plongées incessantes il était monté se reposer sur un rocher de la côte, des hommes en armes ont surgi silencieusement derrière lui et l’ont emmené dans le maquis… Il aurait par la suite parait-il fait parvenir une lettre à sa famille, comme quoi il était prisonnier de l’A.L.N., puis plus rien…

Paul Debrincat avait 20 ans.
 

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Gabriel Fine https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/gabriel-fine/ Wed, 18 Jan 2023 16:20:26 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4447 Le 9 mars 1957Tessala Témoignage de son neveu Yves Jean Fine. Extrait des minutes du Tribunal de Grande Instance de Paris : « … A l’honneur de vous exposer-: Qu’un jugement de la chambre du conseil du tribunal de grande instance de Paris, en date du 14 mars 1975 a ordonné une enquête sur l’absence […]

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Le 9 mars 1957
Tessala


Témoignage de son neveu Yves Jean Fine.

Extrait des minutes du Tribunal de Grande Instance de Paris :

« … A l’honneur de vous exposer-:

Qu’un jugement de la chambre du conseil du tribunal de grande instance de Paris, en date du 14 mars 1975 a ordonné une enquête sur l’absence de M. Gabriel Fine, né le 2 juin 1909 à Détrie (Algérie), domicilié à Sidi-Bel-Abbès (Algérie), rue des Chalets, célibataire.

Qu’il résulta de l’enquête à laquelle il a été procédé, que M. Gabriel Fine a disparu depuis le 9 mars 1957.

Qu’à cette date, il avait comme chaque matin quitté son domicile, sis rue des Chalets à Sidi-Bel-Abbès pour se rendre à son exploitation agricole située à une quinzaine de kilomètres, qu’il n’est pas rentré le soir à son domicile. Que les recherches entreprises pour le retrouver sont demeurées vaines ainsi qu’il résulte des déclarations des deux témoins entendus à l’enquête sous la foi du serment… ».

Gabriel Fine, 48 ans

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Marcel Aguiré, René Aguiré, Constantin Schmitt, Joseph Gimenez https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/marcel-aguire-rene-aguire-constantin-schmitt-joseph-gimenez/ Wed, 18 Jan 2023 15:56:34 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=4429 Le 26 août 1956,Sur la route entre Tlemcen et Les Abdellys Témoignage d’Hélène Guyon, cousine de Mme-Hélène Schmitt, née Aguiré (sœur et épouse des disparus). Je me fais le porte-parole de Mme-Schmitt, née Aguiré (ma cousine) qui est traumatisée à vie par cet événement et les heures passées au milieu des rebelles. À l’heure actuelle […]

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Le 26 août 1956,
Sur la route entre Tlemcen et Les Abdellys

Témoignage d’Hélène Guyon, cousine de Mme-Hélène Schmitt, née Aguiré (sœur et épouse des disparus).

Je me fais le porte-parole de Mme-Schmitt, née Aguiré (ma cousine) qui est traumatisée à vie par cet événement et les heures passées au milieu des rebelles. À l’heure actuelle et depuis son enlèvement, elle souffre de syndrome anxio-dépressif avec asthénie et fatigabilité permanente, céphalées, troubles phobiques (peur constante), insomnie avec tendance à la désorientation spatiale. Diagnostic porté sur son livret d’invalidité-: Ne peut sortir seule ni voyager seule. Sa maman est décédée en France dans les années quatre-vingt avec le chagrin de ne jamais avoir revu ses enfants.

Le dimanche 26 août 1956, Mme-Hélène Schmitt, née Aguiré, son mari, Constantin Schmitt, ses deux frères, Marcel et René Aguiré ainsi qu’un ami, Joseph Gimenez ont été arrêtés par un groupe de fellaghas sur la route n° 33 alors qu’ils revenaient de Tlemcen et se rendaient aux Abdellys (département d’Oran), lieu de leur domicile, vers 19 h 30 comme le relate la presse de l’époque. Mme-Schmitt a été reconduite plus tard, vers minuit, jusqu’à deux kilomètres environ du village, distance qu’elle a parcourue seule à pied, jusqu’à la gendarmerie avec un message écrit des rebelles à remettre aux autorités françaises. Conseil du chef rebelle qui l’a accompagnée jusqu’à ce lieu-:

« Marchez au milieu du chemin, il serait bête de vous faire abattre par l’armée française, alors que nous vous laissons libre ».

Malgré les recherches des différents corps d’armée, Marcel et René Aguiré n’ont jamais été retrouvés. Constantin Schmitt a été retrouvé enterré dans un champ vingt-six mois après, près des Abdellys. Il semble que les prisonniers ont été séparés après le départ de Mme-Schmitt. Le groupe de rebelles était composé d’environ 200 hommes ou plus.

Un groupement de soldats d’un régiment venant d’Indochine (le 3e RIMA je crois) et stationné à Oued-Chouli près de Tlemcen a participé aux recherches. Des rebelles ont été tués et l’un d’entre eux, blessé, a déclaré aux militaires que les frères Aguiré Marcel et René venaient de passer dix minutes avant l’embuscade devant cette grotte, enchaînés et emmenés par un groupe de rebelles vers Nador (frontière marocaine), pour leur faire fabriquer des armes car ils étaient forgerons de métier. Les archives militaires devraient pouvoir confirmer ces faits. René Aguiré était en permission militaire à cette date.
 
Marcel Aguiré, 20 ans
René Aguiré, 25 ans
Constantin Schmitt
leur beau-frère

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Blas Herrera https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/blas-herrera/ Thu, 24 Nov 2022 16:49:11 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=3041 Le 13 mars 1958,Aïn-Merdja Témoignage de sa fille Jeannette Alba, née Herrera. Blas Herrera, (père de sept filles et d’un garçon), enlevé le 13 mars 1958 à Aïn-Merdja, commune mixte de Fenouane, département de Saïda : « La journée du 13 mars était magnifique. Il faisait beau et notre papa était parti travailler à la […]

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Le 13 mars 1958,
Aïn-Merdja


Témoignage de sa fille Jeannette Alba, née Herrera.

Blas Herrera, (père de sept filles et d’un garçon), enlevé le 13 mars 1958 à Aïn-Merdja, commune mixte de Fenouane, département de Saïda : « La journée du 13 mars était magnifique. Il faisait beau et notre papa était parti travailler à la ferme qu’il avait louée au Dr Fernand Martinez. Ses associés étaient M. Salmeron et M. Ricco. Nous le voyons encore, heureux, gentil, paisible, confiant. Il était si bon, si généreux, si travailleur. Au retour, il est tombé dans une embuscade. Nous ne l’avons plus jamais revu. Sa voiture a été mitraillée. Merci à vous tous de nous permettre de relater ces tristes évènements ».

Blas Herreras avait 43 ans.

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Lucien Martin https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/lucien-martin/ Thu, 24 Nov 2022 16:48:42 +0000 https://cerclealgerianiste.afn-sitesmemoriels.fr/?p=3038 Le 2 décembre 1961,À la ferme Martin, La Fontaine, près de Tiaret Témoignage de sa nièce Nicole Martin. Je vous envoie une partie du dossier de l’enlèvement et du meurtre de mon oncle, Lucien Martin, au Douar Meguisba. Extrait du procès-verbal de la gendarmerie nationale : Déclaration de dommages causés par le mouvement insurrectionnel… « […]

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Le 2 décembre 1961,
À la ferme Martin, La Fontaine, près de Tiaret

Témoignage de sa nièce Nicole Martin.

Je vous envoie une partie du dossier de l’enlèvement et du meurtre de mon oncle, Lucien Martin, au Douar Meguisba.

Extrait du procès-verbal de la gendarmerie nationale :

Déclaration de dommages causés par le mouvement insurrectionnel… « Atteste que Mme Galvez Trinité, veuve Martin Antoine, s’est présentée le 2 décembre 1961 au bureau de notre brigade et a déclaré avoir été victime de l’enlèvement de son fils, Martin Lucien, au cours de l’après-midi du 2 décembre 1961. Ces faits se sont déroulés à la Ferme Martin, sise sur le territoire de la commune de La Fontaine… ».

Dans le livre Il était une fois Trézel, Odette Caparos relate cette disparition dans ces termes :

« Né à Trézel, le 6 janvier 1933, de parents colons fixés en Algérie depuis trois générations, Lucien est, comme eux, agriculteur. Au moment des semailles, le 1er décembre 1961, il se rend à son travail et prend comme tous les jours, le chemin des champs. Des terroristes du F.L.N. le guettent, l’agressent et l’enlèvent. Plus personne ne reverra Lucien. Un mois plus tard, l’auteur de l’enlèvement est retrouvé, arrêté par l’armée, remis à la brigade de gendarmerie du village, mais celle-ci n’a pas autorité pour le juger. Il est donc confié aux autorités militaires. Après un bref emprisonnement et de vagues pourparlers, il est remis en liberté. Il court encore en toute impunité… ».

Lucien Martin, 28 ans

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